Activités

Le marais de Brouage ainsi que les marais oléronais sont des zones humides d'origine anthropiques et le siège de multiples activités, tant économiques que de loisirs. C'est notamment cette hétérogénétié de pratiques et d'usages qui est à l'origine de l'importante biodiversité du site.

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Les activités économiques

Agriculture

Elevage 

  • Activité majeure du site Natura 2000, l'élevage extensif de bovins est très présent sur le marais de Brouage puisqu'il occupe 8023 ha de prairies naturelles. L'effectif de vaches allaitantes représente 27% de l'effectif départemental.
  • Les prairies permanentes sont le support de fourrage de qualité pour l’élevage allaitant mais certaines particularités du milieu contraignent l'activité avec notamment un caractère de handicap naturel très marqué lié à : Pâturage près d'un jâs (c) CA 17
    • un apport et une gestion quantitative de l'eau douce difficile les années sèches
    • un relief à jas et à bosse rendant difficiles les interventions mécaniques
    • une production fourragère limitée en quantité, et concentrée sur la période d’avril à juin
    • un accès difficile et parcelles souvent loin du siège de l’exploitation(difficulté pour la surveillance des animaux)
    • un réseau de fossés qui s’envase, réduisant la fonction de clôture
  • Même si on observe un certain dynamisme avec l'installation de plusieurs jeunes agriculteurs depuis 5 ans, le marais de Brouage n'échappe pas à la tendance départementale avec une diminution du nombre d'exploitations faute de repreneurs 

 

Céréaliculture

  • Les surfaces cultivées pour les céréales (blé, maïs, tournesol) sont principalement localisées sur la frange littorale et la limite nord du marais de Brouage. Les surfaces consacrées aux cultures représentent 9% de la surface terrestre du site (soit 1354 ha) Parcelle de blé – assainissement par drains enterrés
  • Les cultures sont mises en oeuvre principalement sur des parcelles aménagées avec des drains enterrés. Certaines parcelles disposent également d’un réseau de drainage
    superficiel par rigoles.
  • Les pratiques (fertilisation, bandes tampon, maintien des éléments structurants du paysage, etc.) sont encadrées à différents niveaux (conditionnalité de la PAC, arrêté préfectoraux, etc.)

 

Ostréiculture et productions associées

  • L'activité ostréicole est parfois associée à d'autres types de production (crevettes, palourdes, salicornes);
  • Les marais ostréicoles représentent 2773 ha soit 19,4% de la surface terrestre du site Natura 2000. Ils sont principalement localisés sur les marais oléronais. 913 ha sont non utilisés mais peuvent le redevenir facilement.
    Etablissement ostreicole (c) ADASEA
  • Les marais salés de l’Ile d’Oléron et de Brouage font partie du cycle de production de nombreuses entreprises de conchyliculture notamment parce qu’ils sont le support de la démarche qualité et de l’Indication Géopgraphique Protégée .
  • Le marais est un outil de mise en valeur et de valorisation de cette filière professionnelle.
  • La situation est particulière sur l'ile d'Oléron puisque la majorité des surfaces non utilisées est située sur la partie insulaire (880 ha). De plus, le nombre d’éleveurs purs (pas d’exploitation du marais) est proportionnellement plus important sur l’île que sur l’ensemble du bassin. Enfin, il y a globalement peu ou pas d’usage de loisir dans les marais oléronais.

 

Saliculture

  • Activité qui a façonné le marais salé, la saliculture a décliné vers la fin du XVIIIème siècle. Par la suite, les structures salicoles ont été converties pour l’élevage sur le marais de Brouage et pour l’ostréiculture sur le marais d’Oléron et de bordure littorale.
  • Sur le site Natura 2000, on recense 6 producteurs de sel : 5 sur l’île d’Oléron et 1 sur le marais de Brouage. La récolte et l'entretien sont réalisés de manière traditionnelle.
  • Même si de nombreuses structures (bassins) sont encore présents sur le site, le morcelement du foncier ainsi que le coût des aménagements restreignent le développement de cette activité. Cependant, les volontés politiques tendent à soutenir le développement de cette activité.

 

Pisciculture

  • L'activité de pisciculture est pratiquée par la Ferme Marine du Douhet situé depuis 1980 sur le marais du DOuhet (La Brée les Bains).
  • Actuellement, la ferme a une production exclusive de daurade royale sur 2,5 ha de marais.

Marais salants (c) CA17     Bassin de lagunage final – Ferme Marine du Douhet (c) CA17

 

Pêche à pied professionnelle

  • Présente sur l'estran, cette activité concerne 76 usagers, disposant d'une ou plusieurs licences en fonction du type de pêche. Elle s'effectue soit à temps complet soit en complément d'une autre activité.
  • Le milieu offre une ressource importante et variée ce qui permet une diversité des pratiques de pêche. Les pêcheurs sont cependant dépendant de la qualité sanitaire de l'eau ainsi que des zones de baignade.
  • Le nombre de professionnels est restreint par le nombre de gisements ouverts.

 

Les activités de loisirs

Chasse Tonne de chasse (c) CA17

  • La pratique dominante est la chasse à la tonne. On dénombre d'ailleurs 322 tonnes (plans d'eau) sur le site dont 43 sur l'île d'Oléron. Ce remplissage fait l’objet d’un arrêté cadre qui préconise de faire le plein des mares au printemps. Seule une partie du remplissage en eau douce des mares de tonnes s’effectue en été, dans la limite d'1 ha.
  • La présence d'un territoire diversifié et attractif pour l’avifaune (vasières, prairies, jas en eau, etc…) contribue à en faire une zone majeure d’accueil du gibier d’eau, très apprécié pour les différentes pratiques de chasse.
  • Le nombre de chasseurs est stable sur le territoire.

 

Pêche de loisir Image retirée.Carrelet (c) CA17

  • Les estrans ouverts à la pêche à pied sont peu nombreux sur le site. On recense néanmoins 17 000 séances de pêche sur les gisements du territoire (principalement pour les palourdes)
  • D'autres pratiques de pêche de loisirs sont aussi présentes sur le territoire : la pêche au carrelet et la pêche dans le domaine fluvial
  • La diversité de la ressource contribue à l'attrait de la pêche de loisirs mais elle peut être contrainte par la difficulté d'accès et la réglementation
  • Le nombre de pêcheurs à pied tend à augmenter fortement d'année en année.

 

Loisirs motorisés (), nautiques () et aériens - Randonnées ()

  • Il est difficile de quantifier le nombre de pratiquants sur le site ainsi que l'évolution de ces activités. On peut néanmoins s'attendre à une augmentation du nombre d'usagers.