Activités

Le marais de l'estuaire de la Seudre, contrairement à de nombreux autres sites Natura 2000, est le siège de multiples activités, tant économiques que de loisirs. C'est notamment cette hétérogénétié de pratiques et d'usages qui est à l'origine de l'importante biodiversité du site.

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Les activités économiques

Agriculture

  • Il s'agit de l'activité la plus importante en termes de surface : 5 037 ha dont 4 505 ha de prairies et 509 ha de culture. L'activité dominante est l'élevage extensif de bovins, l'effectif de vaches allaitantes représentant d'ailleurs 15% de l'effectif départemental.
  • Les prairies permanentes sont le support de fourrage de qualité pour l’élevage allaitant mais certaines particularités du milieu contraignent l'activité : l'absence d'eau douce sur une grande partie du territoire, le relief à jas et bosse, l'envasement récurrent des fossés, la présence d'ouvrages hydrauliques à entretenir.
  • Globalement, depuis 20 ans, on constate une stabilité des surfaces exploitées. Par contre, le nombre d’exploitations d’élevage continue à régresser, notamment du fait de la difficulté de trouver un repreneur.

 

Ostréiculture et productions associées

  • Activité principale de par son chiffre d'affaires (120 M€), l'ostréiculture représente 2500 ha de marais dont 1261 ha sont en eau. L'activité ostréicole est de plus en plus associée à des cultures complémentaires telle que la production de palourdes, de crevettes ou encore de salicorne.
  • Le site du marais de la Seudre est le support de l’affinage et de la démarche qualité internationalement reconnue. De plus, de nombreuses possibilités de diversification s'ouvrent dans ce domaine. Cependant, ces activités sont contraintes de par la nécessité d'entretenir le réseau hydraulique, le coût des aménagements (accès, travaux) aisni que par certaines réglementations
  • On observe une diminution, faible mais constante, du nombre de d'exploitations. Cependant la surface exploitée reste stable voire tend à augmenter.

Ces deux activités sont les principales garantes de l'entretien du milieu. Il est donc nécessaire de les maintenir et de les accompagner dans leur évolution.

 

Pêche à pied professionnelle

  • Présente sur l'estran, cette activité concerne environ 60 usagers, disposant d'une ou plusieurs licences en fonction du type de pêche. Elle s'effectue soit à temps complet soit en complément d'une autre activité.
  • Le milieu offre une ressource importante et variée ce qui permet une diversité des pratiques de pêche. Les pêcheurs sont cependant dépendant de la qualité sanitaire de l'eau ainsi que des zones de baignade.
  • Le nombre de professionnels est restreint par le nombre de gisements ouverts.

 

Saliculture

  • Activité majeure du Moyen-Age jusqu'à la fin du 18e siècle, la saliculture a fortement contribué à la structure si particulière du marais de la Seudre. Aujourd'hui, on ne dénombre sur le site que 3 sauniers dont 1 sur Oléron.
  • Même si de nombreuses structures (bassins) sont encore présents sur le site, le morcelement du foncier ainsi que le coût des aménagements restreignent le développement de cette activité.
  • On peut néanmoins espérer une augmentation progressive de nombres d'exploitants.

                      

 

Les activités de loisirs

La chasse

  • La pratique dominante est la chasse à la tonne. On dénombre d'ailleurs 215 tonnes (plans d'eau) sur le site dont une quinzaine sur l'île d'Oléron.
  • La présence d'un territoire diversifié et attractif pour l’avifaune (vasières, prairies, jas en eau, etc…) contribue à en faire une zone majeure d’accueil du gibier d’eau, très apprécié pour les différentes pratiques de chasse.
  • Le nombre de chasseurs est stable sur le territoire.

 

La pêche de loisirs

  • Principale offre touristique du département, l'engouement pour la pêche à pied ne se dément pas. On recense ainsi 30 à 35 000 séances de pêche sur les gisements du territoire!!
    D'autres pratiques de pêche de loisirs sont aussi présentes sur le territoire : la pêche au carrelet et la pêche dans le domaine fluvial
  • La diversité de la ressource contribue à l'attrait de la pêche de loisirs mais elle peut être contrainte par la difficulté d'accès et la réglementation
  • Le nombre de pêcheurs à pied tend à augmenter fortement d'année en année.

 

Les loisirs motorisés (), nautiques () et aériens

  • Le site, de par sa localisation, permet une diversité importante des pratiques : paramoteur, jet-skis, kayaks.
  • Il est difficile de quantifier le nombre de pratiquants sur le site ainsi que l'évolution de ces activités. On peut néanmoins s'attendre à une augmentation du nombre d'usagers.


Les activités de loisirs, notamment la pêche à pied et les loisirs motorisés, peuvent impacter fortement le milieu de par une pression de plus en plus importante et le non respect de l'environnement et des autres activités en place. Il convient donc de favoriser la prise en compte de la biodiversité dans la pratiques de ces activités.

                                                     

 

Les pratiques d'entretien

La plupart des activités sont directement liées à la qualité du milieu ce qui implique un entretien régulier de l'ensemble des éléments constitutifs d'une parcelle de marais. On relève ainsi des pratiques traditionnelles indispensables et favorables à la biodiversité :

  • le curage de fossés
  • l'entretien des digues
  • l'entretien des ouvrages hydrauliques

Les fossés à poissons

  • Les fossés à poissons constituent une particularité du territoire. Principalement présents sur la rive droite, les fossés à poissons, ou marais à poissons, sont issus de la transformation des marais salants les plus anciens. Les formes générales du marais salant ont été conservées mais il y a eu création de zones profondes dans les anciens vasais : ces zones servent de refuge en hiver et en été tandis que les zones de plats servent de frayères.
  • Plus d’un tiers des marais de Seudre (environ 3000 ha) ont évolué ainsi : ils sont localisés essentiellement en fond de marais (bordure de terres et amont de l’estuaire), dans les zones où le renouvellement en eau par les marées est le plus faible donc peu propice à l’ostréiculture.
  • La pratique de pêche dans les fossés à poissons est une activité traditionnelle en voie de disparition à cause du manque de rentabilité économique. Néanmoins, des propriétaires se sont regroupés afin de continuer à entretenir ces milieux si particuliers.